Sapins.

 

Une manière de faire des conifères.


 

 

 

Récemment, dans une expo en Allemagne, mon voisin d’en face était Jos, néerlandais, facteur d’arbres et partageur. On s’est bien entendus et il m’a appris quelques astuces.

 

§1 : une forêt.

 

Je n’arrive pas à son niveau, tant s’en faut. Mais après un peu d’exercice, je peux faire des sapins qui conviendront pour planter une forêt crédible ; il suffira de mettre les plus réussis devant ! Ce n’est pas difficile ni fastidieux, c’est même plutôt relaxant ; et à force, j’arriverai peut-être à en réaliser un qui serait beau assez pour être planté en sujet isolé. Je m’applique ! 

 

Allez voir le site de Jos:  https://mbbgroveden.com/ C'est un véritable artiste! 

 

§2 : les ingrédients.


-          Des brochettes en bois

-          Du fil de fer plastifié de moins d’un mm de diamètre.

-          De l’herbe et du turf : j’y reviendrai.

-          De la laque pour cheveux.

-          Du vernis mat et incolore en spray.

 

Jos utilise du fil de fer épais pour constituer l’âme de son tronc d’arbre. J’ai essayé, mais je suis plus heureux avec les brochettes en bois. Peut-être certains lecteurs seront-ils plus contents avec du fil de fer ; sachons qu’on peut le faire !

J’ai essayé du fil non plastifié, nu, pour les branches, mais j’ai trouvé ça moins agréable au toucher, plus rêche et plus blessant ; je recommande le fil plastifié.

 



 

§3 : les outils.


-         Un vieux sèche-cheveux

-         une pince coupante

-         une pince universelle

-         un grassmaster

 

J’ai essayé de faire sans ce dernier, mais ça ne marche pas. Par contre, j’ai essayé avec le grassmaster artisanal à base de tapette à mouche, et ça marche !

Moi, je ne regrette pas d’en avoir acheté un vrai bon : je m’en sers souvent. C’est cher, si on veut : c’est le prix d’une locomotive…

 

§4 : l’armature.


Pour l’article, je vais faire une série de trois arbres de 12 cm de haut et d’environ 10 cm de large. Je recommande chaleureusement de procéder ainsi : généralement, je fais des séries de 6, je peux en faire 2 ou 3 lots sur une demi-journée, ça avance chouettement vite !

12 cm de haut, c’est 10 mètres en HO ou 20 mètres en N.  




 Je commence par le bas du tronc : 5 ou 6 tours, une boucle de 5 ou 6 cm à gauche ; 6 tours et une boucle à droite. On monte 6 boucles de chaque côté, puis on peut couper le fil pour passer à l’armature suivante.

 

(Une autre technique consiste à percer le tronc avec un foret, à enfiler des petits bouts de fil dans les trous puis à les coller. C’est bien aussi, mais la méthode que je présente ici est bien plus rapide et moins fastidieuse.)

 

Ma petite série d’armatures est presque prête. 

 


 

 

Il convient maintenant de les fignoler :

 

-         Couper le bout des boucles 

 


 

-         Ecraser légèrement chaque petite spire pour l’empêcher de tourner sur le tronc 

 


 

-         Egaliser la longueur des branches (celles du dessus doivent être un peu plus courtes)

-         Essayer de les répartir tout autour du tronc, pour obtenir un volume équilibré

-         Les branches sont courbées vers le bas, et leur extrémité remonte

 


 


§5 : la verdure.


On va, successivement, appliquer une herbe longue (6 ou 12 mm), de la couleur, une herbe courte (2 mm) et enfin du turf le plus fin possible.


On peut utiliser de la colle en spray ; moi, je préfère la laque pour cheveux, sans vraie raison : j’ai l’habitude, c’est tout. 

 


 

J’utilise un marqueur pour noircir la pointe de la brochette ; comme il n’y a pas moyen de faire autrement, à certains moments, il faudra prendre l’arbre par là au risque d’abîmer le flocage. Si la pointe est noircie, ça se voit moins.

 

Voici le moment d’une opération où il ne faut pas trop trainer :

Je prépare le sèche-cheveux, et la pince du grassmaster est fixée à la base du tronc.



 

-        Je pschitte de la laque sur toute l’armature, y compris sur la pince du grassmaster

-         Je répands l’herbe sur l’armature. L’expérience m’a appris que l’herbe de 12 mm se diffuse difficilement au départ du crible du grassmaster ; elle est trop longue . Il est bien plus efficace de coucher l’arbre bien mouillé de laque sur le plan de travail, de répandre la fibre par pincées, tout en gardant le grassmaster activé ; il y a un coup à prendre !

-         Quand j’estime qu’il y en a assez, je souffle l’herbe vers le bas avec mon sèche-cheveux, tant que la laque n’est pas sèche : c’est pour ça qu’il ne faut pas trainer !

Le coup de sèche-cheveux est indispensable ; si non, on obtient un sapin hérisson ou punk. Je le sais, j’ai essayé, et c’est bien moins beau.

 

A ce stade, on peut (ou pas) pschitter un coup de couleur foncée sur l’arbre ; c’est plus beau, et ça fixe les longues fibres plus fermement.

 


 

 

 

Puis, successivement, et mouillé sur mouillé :

 

-         Un bon pschit de laque

-         De l’herbe de 2 mm au grassmaster

-         Un bon pschit de laque derechef

-         Du flocage (turf) très fin

-         Un pschit de laque ou de vernis mat, pour fixer le tout

 

Photo 10 : ils ont tous les trois reçu les fibres de 12 mm puis de 2 mm .

 


 

 

Photo 11 : pour le flocage, il faut y aller hardiment. En le faisant dans un bac grand assez, on n’en perd pas.

 


 

 

Photo 12 : le Woodland Scenics est celui que je préfère. Il y a quelques nuances de couleur. Il y en a certainement d’autres : il faut aussi chercher chez les fournisseurs, et expérimenter.

 


 

 

Quant à moi, je peux maintenant aller planter ma production du jour sur un réseau en construction.

 








 

 


 



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