Sixteen Tons.
Dans les galeries de cette mine circulent des véhicules bricolés ; il y vit aussi un animal étonnant et bienveillant. L’action se déroule sur trois niveaux, reliés par un puits d’ascenseur.
Quelques considérations sur l’ensemble.
« Puerto de Los Speculos » et « Sankou Ferry » sont des réseaux amusants, qui appellent à jouer et à manœuvrer. Mais pour aller en expo, ça peut être un inconvénient : c’est plus exigeant, et surtout ça laisse l’esprit et les mains moins libres pour communiquer avec les visiteurs.
Je voulais donc, cette fois-ci, un réseau qui fonctionne de façon autonome, mais avec plein d’action, et donc, automatisé.
Voilà bien une matière que je ne maitrise pas du tout ! On m’avait dit « Achète la boîte de départ Arduino, tu verras, c’est vraiment plug and play » ; tu parles ! J’ai ouvert la boîte, le livret, j’ai essayé un peu, mais je me suis empressé de refermer tout ; je suis hermétique à ces choses-là…
J’ai fait appel à mon ami Thomas, qui est compétent en automatisme et informatique ; sauvé ! Et merci à lui.
J’adore construire des véhicules improbables sur base du châssis KATO 11-109. On peut adapter des camions genre Majorette, construire des choses jamais vues à l’aide de carte plastique ou acheter des coques en impression 3D comme celles de Gildas https://www.etsy.com/fr/shop/TrainDIY
Tout le matériel roulant de la mine est construit ainsi ; l’histoire raconte que c’est une entreprise pas très riche, qui est obligée de bricoler son matériel.
C’est de la voie PECO SL-300, et un transfo analogique Fleischmann à chaque niveau (donc trois).
L’éclairage de ce projet est vraiment contre-intuitif : il faut que ce soit suffisamment sombre (on est dans une mine, tout de même !) et quand même photographiable. Il faut une lumière faible et chaude. J’ai fini par trouver mon bonheur avec des ampoules à culot E14, 2700K, 200 lumens ; j’ai dû tâtonner.
J’ai aussi utilisé une guirlande de Noël.
Le niveau -1.
C’est ici que se trouve l’écurie de la mine. Je me suis fait plaisir : par chez nous, on voit souvent dans les expos la talentueuse Geke van Petegem https://www.vanpetegemscenery.com/et je lui ai acheté deux chevaux en métal peints à la main ; je suis très content !
A l’autre extrémité de ce niveau se trouve le chantier produisant les bois de soutènement.
Deux trains roulent en boucle à ce niveau. L’Arduino, renseigné par une cellule photoélectrique, veille à ce qu’ils ne se rattrapent pas.
Le niveau -2.
C’est là que se passe l’activité principale de la mine. Elle délivre un produit très spécial qui n’est ni de l’or, ni du fer, ni du charbon. Les mineurs sont des ouvriers extrêmement spécialisés.
La galerie de gauche abrite un hôte, qui est aussi un producteur, et qu’il est très difficile de photographier ; en fait, il faut venir le voir en expo.
C’est à ce niveau que se trouve un petit bout de galerie perpendiculaire à la principale, au fond de laquelle on voit deux ouvriers en ombre chinoise. C’est une idée de Régine et ça donne vraiment un chouette effet.
Ici aussi l’Arduino veille à éviter les rattrapages.
Le niveau -3.
Le tracé de la voie est en forme de fer à cheval. Le train fait un va-et-vient géré par un petit module électronique.
On voit le train à trois reprises : une fois à chaque « chambre » d’extrémité
et une fois au
fond d’une autre galerie perpendiculaire (quel gruyère, ce réseau !)
C’est compliqué à expliquer ; décidément, il faut venir le voir!
L’ascenseur.
C’est l’élément qui m’a posé le plus de problèmes. Tout le reste, c’est faire rouler des trains : on sait le faire. Mais cet ascenseur qui doit monter, s’arrêter, attendre, descendre, s’arrêter et attendre, ça a été un véritable casse-tête de montage, de réglage et de fiabilisation. Des cellules photoélectriques renseignent l’Arduino sur la position de la nacelle et permettent de gérer ses mouvements. Pour finir, ça marche de façon satisfaisante, et ça attire l’œil des visiteurs ; c’est quand même peu fréquent d’avoir un ascenseur fonctionnel dans un réseau de petits trains !
Les expositions.
Les visiteurs des expos aiment bien quand on leur raconte des histoires, et ce réseau est vraiment conçu dans ce but.
Ça nous a permis d’aller l’exposer à OnTraxs 2024, et de gagner deux prix, dont le Kid’s Award, qui nous rend très heureux !
Enfin, je vous invite à regarder la vidéo qu’a réalisé le talentueux Dirk « DLoc567 »
https://www.youtube.com/watch?v=FcW6cfZQOy8
Dans la réalité, le moteur de l’ascenseur ne fait pas tant de bruit ; c’est Dirk qui s’est amusé au montage.
Ce réseau fera sa première Belge à l’expo de TMM à Wieze en septembre 2024, et participera à plusieurs expos en France en 2025.
Venez nous voir !
(photos Andrew Burnham et Luc De Martelaer)







Commentaires
Enregistrer un commentaire